Road-trip moto dans les villages de légendes en Haute-Loire.
Des routes sinueuses qui caressent une topographie atypique, des revêtements de qualité pour un dépaysement de moyenne montagne. Qu’il fait bon rouler sur les routes de Haute-Loire… Une idée de road-trip pour profiter de la diversité de ces panoramas ? Relier 11 villages de charme classés parmi les « Plus beaux villages de France » ou labellisés « Petites cités de Caractère ». On vous révèle légendes et traditions pour vous donner envie d’enfourcher votre bécane.
Les jours de grands vents du midi, on entendrait encore hurler la mémoire d’un pauvre sergent… Dans une des nombreuses tavernes qui faisaient la réputation d’Allègre , ce dernier s’était vanté de faire payer ses nombreuses dettes au cruel seigneur qui occupait alors le château. « Ce méchant baron, fut-il le diable en personne, je le mordrai jusqu’au moment où il payera ce qu’il doit ! ». Le maître des lieux l’invita le lendemain à sa table. Mais à peine avait-il ouvert la bouche, qu’on lui arracha toutes ses dents, le laissant sanguinolent sous les rires du baron et de sa suite. En visitant le village, on retrouve encore son visage édenté figé dans la pierre…
Polignac et la supercherie d’Apollon
Juste avant que les pèlerins ne commencent leur ascension vers la forteresse, un prêtre se renseignait sur leurs vœux. Par l’intermédiaire d’une cavité creusée dans la roche, le prêtre communiquait alors les vœux des pèlerins à d’autres religieux cachés dans le puits de l’Oracle sous le masque d’Apollon. Avant même que les pèlerins n’aient le temps de poser leurs questions à Apollon, ils entendaient les réponses d’une voix caverneuse. Les visiteurs repartaient ainsi avec l’illusion que le masque avait répondu à leurs interrogations secrètes et n’oubliaient pas de déposer leurs nombreuses offrandes…
Saint-Paulien et le cercueil en or
Au IIIe siècle, Saint-Paulien est à son apogée : elle devient la « Civitas Vellavorum », la capitale du peuple vellave. Elle rend hommage aux empereurs de Rome à travers deux dédicaces. L’une est dédiée à l’impératrice Etruscilla qui serait tombée amoureuse de Saint-Paulien. Mais nombreux habitants pensent encore (à tort !) que c’est une épitaphe et qu’un tombeau en or est caché en dessous. Certains en sont même venus à creuser à l’intérieur de leur cuisine pour le trouver… Une reproduction de cette pierre «dédicacée» est visible au Musée archéologique du village.
Allègre et le « mordant-diable »
Les jours de grands vents du midi, on entendrait encore hurler la mémoire d’un pauvre sergent… Dans une des nombreuses tavernes qui faisaient la réputation d’Allègre, ce dernier s’était vanté de faire payer ses nombreuses dettes au cruel seigneur qui occupait alors le château. « Ce méchant baron, fut-il le diable en personne, je le mordrai jusqu’au moment où il payera ce qu’il doit ! ». Le maître des lieux l’invita le lendemain à sa table. Mais à peine avait-il ouvert la bouche, qu’on lui arracha toutes ses dents, le laissant sanguinolent sous les rires du baron et de sa suite. En visitant le village, on retrouve encore son visage édenté figé dans la pierre…
Quand Monsieur le curé à Saint-Pal-de-Chalencon…
Si aucun mariage n’avait été célébré entre l’Avent et le mardi gras, les jeunes Saint-Palous équipés de différents ustensiles empruntés au boulanger, se rendaient au presbytère et menaçaient le curé de le faire cuire au four ! Un rituel qui était surtout l’occasion de faire ripaille avec Monsieur le curé !
Auzon sauvé par un cochon
Pendant la Guerre de Cent Ans, les anglais avaient assiégé Auzon comptant sur la famine pour que les villageois se rendent. Quand il ne resta plus qu’un cochon et un sac de froment dans le village, les habitants eurent une idée astucieuse. Ils gavèrent le cochon et le lâchèrent hors des murs d’enceinte. Quand les assaillants virent le porc si bien nourri, ils levèrent aussitôt le siège pensant que les greniers d’Auzon débordaient de provisions.
Lavaudieu et la révolution du vin
Lorsque certains prenaient La Bastille, d’autres prenaient l’abbaye de Lavaudieu et son magnifique cloître roman. Et quoi de mieux quand on fait la Révolution que de réquisitionner les barriques de vins prévues pour le gosier des moines de La Chaise-Dieu ? On fête encore cette « prise d’initiative » révolutionnaire dans cet ancien village vigneron en partageant chaque année une barrique sur la place du village sous le regard amusé du clocher coiffé depuis, d’un bonnet phrygien.
Chilhac la tropicale
Des rhinocéros et des tigres à dents de sabre en Haute-Loire ? On a du mal à l’imaginer aujourd’hui. Et pourtant, c’est bien ce qu’ont révélé les fouilles paléontologiques aux abords de Chilhac. Cette faune vivait autour des orgues basaltiques dans un climat chaud et humide. La savane en somme ! Leurs fossiles vous attendent au Musée de la Paléontologie du village. Au milieu des restes de mammouths trouvés eux aussi non loin du village, on peut même s’essayer à l’art de la fouille.
La Porte de la Verdette à Pradelles
Elle tire son nom d’une habitante de Pradelles qui s’illustra par son courage en 1588 lors d’un épisode des guerres de Religion. Elle lança une pierre sur le capitaine Huguenot du haut de la porte, mettant ainsi fin à l’attaque.
Le Monastier-sur-Gazeille et Stevenson
A la fin du XIXe siècle, le célèbre auteur de L’Île aux trésors ou de Docteur Jekyll et Mister Hyde qui n’avait pas encore connu le succès, espérait le provoquer grâce à son récit “Voyage avec un âne dans les Cévennes”. Il voulait en savoir davantage sur les camisards des Cévennes et surement faire passer un chagrin d’amour avec celle qui deviendra sa femme des années plus tard. Cette quête de l’âme camisarde aboutit à un voyage en solitaire au milieu des Cévennes avec sa fidèle ânesse Modestine dont la mémoire est ravivée aujourd’hui par les milliers de randonneurs qui empruntent le Chemin Stevenson GR®70 jusqu’à Saint-Jean-du-Gard.
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